Le pastillage. La déco sucrée. En 1571.
Aux origines, ce procédé servait en effet à fabriquer une multitude de piécettes, de petits palets, de lentilles, que l’on appela pastille en l’honneur de leur créateur, Jean Pastilla, un protégé de Médicis. Celui-ci, en suivant la reine en France, importa sa technique et lança une mode. Ainsi, en 1571 à l’occasion d’une collation que Paris offrait à Élisabeth d’Autriche, femme de Charles IX, on cite qu’en plus des massepains, biscuits et autres singularités, on avait imité des figurines, des fleurs et des mets de toutes sortes en pâte de sucre. L’auteur ajoute que 300 paniers pleins de toutes sortes de fruits faits en sucre furent distribués aux dames et demoiselles qui se trouvaient là. En 1600, le pastillage atteignit des sommets à Florence. À l’occasion d’un banquet donné par le Duc de Toscane, en l’honneur de sa fille Marie de Médicis, qui allait partir pour la France afin d’épouser Henri IV, on vit sur les tables plusieurs grandes pièces : le portrait du roi, des arbres, des oiseaux… Toutes étaient si poudrées de sucre que l’on croyait qu’il avait neigé dessus, toutes étaient si finement exécutés qu’elles captivaient le regard.