Le porc. L’interdiction judaïque. 7ème à 2ème av. J.C.
L’interdit judaïque touche le porc sous toutes ses formes (viande, cuir, animal vivant…). Il est clairement exprimé dans la Torah et les Nevi’im : « Vous ne mangerez pas le porc, qui a la corne fendue et le pied fourchu, mais qui ne rumine pas : vous le regarderez comme impur. » Historiquement, le fait que le porc ait été un animal sacrificiel chez les Cananéens, prédécesseurs des Hébreux en Palestine, aurait pu pousser à l’interdit. Les Hébreux auraient ainsi cherché à distinguer leur religion des cultes concurrents. L’aspect hygiénique peut paraître insuffisant car dans les régions orientales, cultures consommatrices et non-consommatrices se côtoient. Dans le judaïsme, les interdits portent d’ailleurs sur un domaine bien plus vaste : lapin, cheval, âne, chameau, escargot, crevette, langouste et homard, poissons sans écailles (comme l’anguille ou l’esturgeon), certains oiseaux.